mercredi 15 septembre 2010

Great Keppel Island - Jour 3

C'est notre dernier jour sur l'île et nous sommes décidés à l'explorer encore, y compris ses coins plus retirés.
Le propriétaire de là où nous campons nous indique le spot : Clam Bay.
Le seul hic, c'est qu'il faut traverser toute l'île, soit 5km, ou encore une heure et demi de marche sous 30°c.
On y va quand même.
La randonnée passe par des paysages divers (forêt, marais, prairie avec boucs sauvages) mais très sauvages. On perd presque le sentier dont on voit bien qu'il n'est pas souvent emprunté. On passe parfois dans des hautes herbes qui nous arrivent à la taille.



On croise plusieurs fois les gros lézard qui nous fuit comme la peste. Mais surtout un énorme serpent tapi derrière des branchages en sort visiblement dérangé et pas content. Il est énorme, peut-être 3 ou 4 mètres et se dirige vers nous ou pas loin. On ne réfléchi pas trop, on ne tente même pas la photo, on s'esquive très vite à grandes enjambées.
Mais le pire, ce sont les moustiques voraces comme jamais. Quand ils piquent, c'est comme une aiguille. Et ils piquent...On doit se débattre avec nos palmes en ce protégeant mutuellement. On rentre couvert de bleus à force de se frapper pour les faire fuir. Un cauchemar.




On arrive à Clam Bay déjà fatigués, mais passablement soulagés d'avoir esquivé toutes les saloperies du coin, y compris les boucs sauvages qui surgissent au milieu de nulle part pour débouler devant nous, eux aussi effrayés par deux bipèdes avec des palmes à la place des mains.
Ah oui, on oubliait aussi les dizaines d'araignées qu'on a dû écarter de nos épaules ou de nos visages. On venait s'empaler sur leurs toiles presque invisibles. Du coup, coup de palme pour s'en débarrasser.
Que d'aventures...

Heureusement, nous avons vu la baie de Clam Bay. Magique, indescriptible, sauvage. Eau claire et....et que voit-on sortir de l'eau alors que nous nous préparions à y entrer en tenue de combat : des ailerons de requin.



Ils sont à 2 mètres du bord et nagent par dizaine. L'aileron est noir, ce qui indique que ce sont des requins de récifs. Ils ne sont pas censés attaquer l'homme. On est rassurés même s'ils font un bon mètre cinquante.









Du coup, après réflexion, on décide qu'on n'est pas venus pour rien, et on va snorkeler un peu plus loin, à 150 mètres des requins. On n'a pas trop envie de les déranger.

 En chemin, on croise une jolie salamandre écrasée par le soleil.



Décidément, on a vu en quelques heures une flopée de sales bêtes.

On s'équipe et on plonge. On arrive à la prairie. Pas de méduses. Les coraux sont les plus beaux qu'on ait vus. Des poissons de partout. Le rêve.
Soudain, on remarque un énorme morceau de bois juste à côté des coraux, enfoui dans le sable mais droit comme un I. On s'approche, et là deux yeux sortent du sable environnant et apparaît délicatement une énorme raie "stinger" d'au moins deux ou trois mètres d'envergure. Le bout de bois, c'est son dard, d'un bon mètre cinquante.
Du coup, on fuit, et on retourne au-dessus des coraux et des poissons.
On jette de temps en temps un coup d'œil aux requins, toujours à une centaine de mètres de là.

On sort éblouis et impressionnés par tout ce qu'on vient de voir. On ne doit pas tarder pour ne pas rater le bateau qui quitte l'ile vers 15h00.
On retourne dire au revoir aux requins en longeant la plage à pied... et dès qu'on met une palme dans l'eau pour s'en approcher (on s'est dit qu'on pourrait les photographier de près), ils décampent.
Conclusion : ils ont tous peurs de nous.




Chemin du retour difficile après tant d'émotions.
On prend le ferry pour retourner sur le continent.
On longe la côte le plus longtemps possible par une "scenic road".


On traverse une zone très résidentielle et coquette pour passer la nuit à Rockhampton.